Au bout d’une vie, quand l’homme ne se connaît plus, voici l’élégie de la jeunesse. Une part d’ombre en lui croît comme les branches sinueuses d’un arbre millénaire. Loin de lui-même, au plus profond de son chaos, il pense. Aucune de ses paroles ne résonnent en son avenir, le monde n’a plus de temps pour sa sagesse.
Que ses rides, comme du papier, plisse l’encre coagulée aux creux de ses lèvres ! Que sa vie, qui fût attente et déception, est patience et réflexion !
Regardez ses mains pleines d’imprécisions ! Il tremble comme tremble la poésie de ses souvenirs.
Surgit dans son corps la fin, l’immobile obscurité d’une ombre noctambule.
Lueur déchue – Fleur obombrée d’un ultime baisé – Un grand sommeil se lève à l’horizon.
Puisse le néant recueillir les fragments de sa mémoire oubliée.
Puissant et beau, j’aime particulièrement « Il tremble comme tremble la poésie de ses souvenirs. » Merci pour le partage !
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Merci beaucoup !
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C’est très beau et profond. Bravo.
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